Histoire

BENING

L’armorial de BENING LES SAINT-AVOLD

D’azur à la crosse d’or chargée d’un livre ouvert d’argent, accostée de deux pierres d’or en chef. La crosse et le livre sont les emblèmes de l’abbaye de Saint-Avold, qui avait des biens à Béning. Les pierres évoquent la lapidation de saint Etienne, patron de la paroisse. (UCGL)


Béning-lès-Saint-Avold est une commune de l’agglomération de Freyming-Merlebach, Moselle, Région Grand-Est. Elle se situe au cœur de la région naturelle du Warndt.

Les premiers occupants de notre commune avaient sans doute des origines celtes, (notre région ayant été colonisée par les Romains, comme en témoignent les nombreux vestiges retrouvés sur les communes voisines de Cocheren, Seingbouse et Betting).

L’existence du village n’apparait dans les archives qu’à partir de 1201, date à laquelle est mentionnée la présence d’une église, une des premières de la région. Elle était autrefois le centre-mère de 6 villages, une ferme et 6 moulins. Les communes de Farébersviller, Betting, Seingbouse, Hombourg-bas, Cocheren et Ditschviller dépendaient en effet de notre église.

Ainsi, les habitants de ces communes se rendaient aux offices à l’église-mère, à la fête patronale du 3 Août et ont été soumis à la corvée et à l’entretien des chemins ruraux, 6 siècles durant.

L’évolution de la démographie locale finira par provoquer peu-à-peu le détachement des autres communes de l’Eglise-mère, parfois à la suite de longs procès.

Pendant la guerre de 30 ans, notre village, qui comptait une trentaine de maisons environ, fût entièrement détruit.

Quelques évènements marquants

L’église St-Etienne date probablement de la fin du 12ème siècle. Elle a été reconstruite sur le même emplacement en 1723. Elle fût agrandie en 1765.

Le presbytère fût construit en 1703.

Certaines maisons de la Rue Basse datant de 1730, témoignent d’une certaine aisance de leurs propriétaires.

1812 Les guerres napoléoniennes font des ravages dans les populations locales. 10 jeunes béningeois sont appelés sous les drapeaux et participent aux campagnes d’Allemagne et de Russie. Aucun d’entre eux ne reverra son village. Un calvaire (aujourd’hui disparu) est élevé en leur mémoire au Kapesgarten (actuellement Rue du Beau-Vallon).

1815 La commune est occupée par les troupes russes qui rackettent littéralement la population en vivres.

1840 C’est la misère dans les campagnes. 40 béningeois s’expatrient vers l’Amérique en `1848.

La construction de la ligne ferroviaire Metz-Sarrebrück en 1850 déplaît fort aux béningeois. Elle traverse leurs meilleures terres à choux. Les propriétaires terriens seront indemnisés 4 Louis d’or par are. C’est de cette anecdote que les béningeois tirent leur surnom : Kappeskopp (têtes de choux). Le 1er train passe en gare de Béning en 1852.

Découverte du Bassin Houiller de la Moselle en 1858.

La fontaine en fonte, qui se trouve au cœur du village, est un modèle assez rare en Moselle. L’objet date de 1868. Son baquet était d’abord en bois, avant d’être remplacé par de la fonte en 1892.

Les régiments bavarois sont de passage en 1870. Ils saccagent la contrée et emportent les vivres. La commune est annexée une première fois le 10 mai 1871 par le Traité de Francfort et le restera pendant 48 années. Elle sera réintégrée à la France, comme toute la Moselle par le Traité de Versailles du 28 juin 1919.

Au cours de la 1ère Guerre Mondiale, 12 jeunes tombent au champ d’honneur. Les tuyaux en étain de l’orgue sont confisqués par les Allemands.

En 1928 a lieu la création du Corps des Sapeurs-Pompiers de Béning.

Construction d’un premier château d’eau au lieu -dit « Kalkgrube ». (à droite de la petite route qui mène à Farébersviller).

La commune est à nouveau annexée par l’Allemagne en juillet 1940.  4 années de souffrance pour les Mosellans bombardés, opprimés, expulsés, incorporés de force dans l’armée allemande. L’école des filles est détruite pendant les combats de 39/40. Une dizaine de soldats allemands sont tués sur le territoire de notre commune.  Leurs corps seront transférés en 1954 dans un cimetière militaire. Deux victimes laissent leur vie pour la patrie. L’abbé Weisse, curé de la paroisse est tué à quelques kilomètres de son village natal, et un jeune marin sera tué sur le territoire anglais.  La gare et certaines maisons privées sont détruites lors des bombardements du 11 novembre 1944.  Douze jeunes de la commune, contraints de porter l’uniforme allemand ne reviendront plus. Sept déportés, résistants et victimes civiles sont à déplorer. La commune est libérée le 28 novembre 1944 à 12h15.

Pour éviter une nouvelle confiscation, les tuyaux des orgues sont démontés par M. Albert en 1943 et cachés chez M. Fotre.

Nos cloches ayant été confisquées par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, de nouvelles cloches ont été bénies en mai 1948.

1953. Arthur Albert devient maire de la Commune. Il le restera 55 ans durant, soit 9 mandats. Il sera également élu Conseiller Général du Canton de Freyming-Merlebach en mars 1985.

1957, c’est l’année de la construction de la cité SNCF. Aujourd’hui HLM.

En février 1958, une chapelle de secours (en structure métallique) fût bénie dans le quartier de la Gare.  Démolie en 1981, elle sera reconstruite en dur en septembre 1984. C’est l’actuelle chapelle Notre Dame de la voie.

Le 22 juin 1958 restera une grande date dans la petite histoire de notre commune. La nouvelle Mairie, le groupe scolaire, et la salle des fêtes sont inaugurés en présence du Sous-préfet et du Maire de Forbach, du Député Engel, de l’Inspecteur d’Académie et de l’Inspecteur du Primaire. L’ensemble comprend également des logements d’instituteurs ainsi que des bains-douches publics (qui deviendront par la suite, les cuisines de la salle des fêtes !).

Le 1er mariage en la nouvelle mairie sera célébré le 11 juillet suivant, unissant Fernand Mazouz à Lucienne Taffner.

C’est également en 1958 que fut mis en service l’actuel bâtiment de la Gare SNCF.

La mise en service d’un nouveau réseau d’eau potable date de septembre 1961. Construction d’un nouveau château d’eau (dans les hauteurs de la rue du même nom) pour répondre aux besoins croissants de la population au lieu-dit « Krummer Müllenpfad » et de la station de pompage au « Obere Au ».

Les années 1960 à 1970 voient le village s’étendre de part et d’autre, le long des voies de communication. De nouvelles constructions relient le quartier de la gare au vieux village, et les premières maisons apparaissent sur les versants de la vallée (actuelles rue du château d’eau et rue des Fleurs.

Les nouvelles orgues de l’église paroissiale sont inaugurées en grande pompe en décembre 1962. La cérémonie est animée par un concert des « Petits Chanteurs à la Croix de Bois).

Le 30 mai 1965, Jean Eric Bousch, Maire de Forbach inaugure le nouveau Dépôt d’Incendie sur la place de l’école des Filles. (actuel atelier communal).

1970, l’école maternelle et le logement de service attenant accueillent les plus petits et la directrice.

Le lotissement de la Petite Forêt voit le jour en 1974.

1978, une partie de la maison du Pâtre est aménagée en distillerie communale.

Le 4 Décembre 1980, le « Train de la Crèche » animé par Marylène Bergmann et Jean-Luc Bertrand de Télé-Luxembourg fait une halte en gare de Béning,, en présence de nombreuses vedettes de la chanson de l’époque. Le Gala se tiendra Place de la Gare.

Gustav Kneip, compositeur né à Béning le 03 avril 1905 est nommé Citoyen d’Honneur de la commune le 31 Mai 1983. Son titre le plus connu  «Schwalbenlied » a fait le tour du monde !

Les courts de tennis extérieurs sont inaugurés le 29 septembre 1985.

1986, trois garages communaux attenant au bâtiment de la mairie sont transformés en foyer socio-éducatif.

Le 20 mai, 1989, le corps communal fête ses 60 ans. Le nouveau drapeau du Corps est béni au cours d’un office solennel par l’abbé POESY, en présence de Madame Simone Ramsaier et M Jean Dreidemy, Marraine du corps et Parrain du drapeau.

Le 34ème Congrès d’Arrondissement des Sapeurs-Pompiers du secteur de Forbach se tient à Béning le 21 mai 1989. Elle réunit dans notre commune une cinquantaine de corps des environs. Revue en présence de nombreuses personnalités politiques de la Région  et défilé dans les rues du village feront grande impression aux habitants.

A l’occasion de la Commémoration du Bicentenaire de la Révolution Française, la commune procède à la plantation de l’Arbre de la Liberté, le 1er Octobre 1989. C’est le tilleul qui ombrage la petite placette située en face de la Mairie.

13 mai 1990. Une Locomotive SYBIC est baptisée au nom de Béning-les-St-Avold, en présence du Sous-Préfet de Forbach et du Directeur Régional SNCF.

Dans le souci d’une coopération intercommunale plus efficace, la commune obtient son adhésion au district de Freyming-Merlebach en Août 1990.

Septembre 1990, aménagement d’un parcours de santé. (dans la forêt derrière la maternelle).

L’inauguration des Courts de Tennis Couvert, du Terrain de Boules et du Plateau Sportif date du 11 mai 1991.

La même année, importants travaux autour de l’église, éclairage du parvis et de l’allée principale et création d’un parking.

La Commune fête le cinquantenaire de sa Libération par les troupes alliées, le 28 novembre 1994.

Octobre 1995, l’actuel Dépôt d’Incendie est inauguré par le Président du Conseil Gal et par le Sous-Préfet de Forbach.

Double évènement le 06 juin 1999.  Le Corps des Sapeurs-Pompiers fête ses 70 ans. On inaugure le même jour la Place de la Fontaine.

Le 8 Octobre 1999, c’est l’inauguration du nouveau local d’accueil de la « Boule Béningeoise ».

 

19 Mai 2000, Visite de leurs Altesses Grand-Ducales, Le Prince Ludwig von Baden, et la Princesse Marianne von Baden à l’occasion du Forum des Associations de l’Office de Tourisme de Freyming-Merlebach.

En mai 2008, Simone Ramsaier est élue Maire de la Commune. Elle entame actuellement son 3ème mandat.

31 août 2012, décès de Arthur Albert, Maire Honoraire à l’âge de 85 ans, quatre ans après s’être retiré de la vie publique. Son engagement politique l’aura animé pendant plus d’un demi-siècle.   Elu en 1953, cet instituteur occupera durant neuf mandats son siège de Maire de Béning les St-Avold.  Elu conseiller général du canton de Freyming-Merlebach, en 1985 jusqu’en 2004, il sera également vice-président de l’assemblée départementale à compter de 1994. Chevalier de la Légion d’honneur, commandeur des Palmes académiques, ainsi que chevalier de l’ordre national du Mérite, Arthur Albert était aussi l’organiste de la chorale paroissiale depuis l’âge de 14 ans. Un hommage vibrant lui a été rendu dans sa paroisse, en présence de nombreuses personnalités du monde politique de la région. Soucieuse de lui rendre un dernier hommage, la population béningeoise s’était réunie aux abords de l’église ST-Etienne, bien trop petite pour contenir la foule.

(Arthur Albert entouré de ses adjoints,  lors de son Jubilé, le 10 mai 2003)