Le Vieux Béning

Rue principale, un peu avant la Place de la Fontaine, on sent que l’on approche du village « historique ». Plus ou moins rénovées ou laissées dans leur « jus », on devine certaines constructions assez anciennes. Si les nouveaux revêtements de façades masquent la plupart des traces, la mitoyenneté, la présence de portes charretières cintrées ou rectangulaires souvent en pierre et l’emplacement parfois préservé des usoirs témoignent du passé agricole de notre commune. Ici, l’on abritait, sous le même toit, hommes, bêtes et récoltes.

Aux abords de la place de la Fontaine et dans la rue Basse, on peut observer une dizaine de maisons anciennes (datées du XVIII ème siècle pour les plus anciennes), remarquablement conservées. Elles s’articulaient autour du ruisseau au lieu-dit « Kallenbach », parfois appelé « Wingertbach ». La rue Basse abrite les plus anciens corps de ferme du village et de vénérables maisons de laboureurs manifestement plus aisés, qui semblent s’inspirer de l’architecture urbaine naborienne de cette époque.

Ces maisons, érigées autour de 1730, sont reconnaissables à leurs porches d’une rare élégance.

Un peu plus bas, dans l’actuelle rue du Beau Vallon, une maison aujourd’hui fermée semble gardée par deux têtes qui surmontent la porte d’entrée. Elle daterait de 1832 (les deux derniers chiffres sont à demi effacés). C’est émouvant d’y lire encore le nom des propriétaires, « Johannes Ehs et Apollonia Salsmann », gravés au-dessus de ce linteau très travaillé.

 

Le beau presbytère, qui accueille également une petite chapelle, date de 1703. Dans sa cour, adossé au mur de la maison du Pâtre, un très ancien calvaire poursuit son vieillissement.

L’arrière de la maison de Pâtre (l’actuel dépôt d’incendie), abrite aujourd’hui la distillerie communale aménagée en 1978.

La rue de l’Ancienne Mairie tire son nom d’un bâtiment construit en 1848. Le N° 3 de la rue abritait à cette époque la mairie et l’école des Garçons. Il a été transformé en logements privés en 1968. Plus de trace aujourd’hui de l’école des Filles, construite en 1913 juste à côté. Elle a été détruite pendant la seconde guerre mondiale. Elle se situait à l’exact emplacement de notre atelier communal.

La fontaine en fonte, qui se trouve au cœur du village date de 1868. Son baquet à l’origine en bois, est remplacé par de la fonte en 1892.

Elle alimente le lavoir qui se situe quelques mètres plus bas, adossé à l’actuelle caserne des pompiers.

L’emplacement de la fontaine a varié à trois reprises déjà. Le dernier en date a eu lieu lors des importants travaux de réfection des routes du village en 1997/98. Si vaches et chevaux venaient autrefois s’y abreuver, c’est aujourd’hui un lieu de rencontre pour les riverains, une étape rafraîchissante pour les randonneurs à pied ou à vélo qui profitent des installations cyclables qui passent juste devant et un lieu incontournable pour les plus jeunes qui s’y aspergent les jours d’été.

La rue du Cordonnier doit son nom à l’artisan qui a pratiqué dans cette étroite venelle. On peut encore y apercevoir les vestiges de son atelier aujourd’hui transformé en appentis.   Elle revêt beaucoup de charme, quelle que soit la saison et offre une fabuleuse palette de couleurs au printemps à l’occasion de la floraison des pruneliers et des forsythias.  Elle vous séduira tout particulièrement en hiver, lorsque la neige l’habillera de blanc. A noter la petite fontaine (aujourd’hui à sec) que l’on peut observer sur la gauche, en remontant la rue.

La rue Abbé Weisse (qui doit son nom à un ancien curé de Béning) présente elle aussi quelques vieilles maisons remarquables, notamment à l’angle de la rue du cordonnier. On peut y observer une petite fontaine en pierre, datée de 1891. En redescendant la rue Abbé Weisse, on a une jolie vue du village, surplombé par la jolie silhouette de clocher de l’église St-Etienne.

 

Si vous remontez la rue Abbé Freund (autre curé de Béning, tué pendant seconde Guerre Mondiale), une maison offre encore sur la droite, le charme d’une époque campagnarde aujourd’hui révolue. Ses couleurs un peu passées, son porche surplombant l’escalier, ses grosses pierres de taille et le colombier attenant attirent l’œil du promeneur en quête de souvenirs du passé.

En redescendant par la rue de l’église, on peut remarquer, sur la droite, un peu cachée dans un recoin, une élégante pompe à eau manuelle. Elle fait face à l’escalier qui mène directement à l’église.